BIOGRAPHIE
Florence-Ariel Tremblay est une artiste d’impression interdisciplinaire originaire de Chicoutimi, qui a vécu et travaillé à Tio'tia:ke / Montréal de 2010-2024. Elle est actuellement basée à Vancouver où elle poursuit une Maîtrise en Arts visuels à Emily Carr University of Art + Design (MFA ‘26).
Elle est initiée aux arts imprimés lors de ses études en design graphique au Cégep du Vieux-Montréal (2008), puis a élargi sa pratique en étudiant la gravure, la céramique, la photographie et l'histoire de l'art. Elle a obtenu un baccalauréat en beaux-arts (Bachelor of Fine Arts, majeure en Print Media ‘19) avec distinction l'Université Concordia et une mineure en histoire de l'art à l'Université du Québec à Montréal (2015-2016).
Depuis 2017, Tremblay a exposé son travail dans divers lieux à Montréal (Galerie Atelier A. Piroir, Atelier Circulaire, Galerie FOFA, Galerie VAV, Galerie 2112 et AVE), Longueuil (Zocalo), et Saint-Jérôme (Place des Festivités). Elle a reçu le prix “CUAA Fine Arts Prize” (Université Concordia, 2019), la “Bourse pour la relève des arts imprimés” de l’Atelier Circulaire (4e récipiendaire, 2021-2022), une résidence de création à Zocalo (Longueuil, 2024), et la « Yau Foundation Research Scholarship » (2025).
DÉMARCHE
Ma recherche-création explore les histoires entremêlées de la culture de consommation, des héritages coloniaux et des déchets matériels à travers le prisme de la fiction spéculative. En réponse à l'intensification des crises socio-écologiques, je développe un cadre éthique orienté vers des méthodes de création artistique durables, zéro déchet et biodégradables. Travaillant principalement avec des matériaux récupérés (carton, plastique, emballages), je construis une fiction dans laquelle les artefacts d'aujourd'hui sont conservés et étudiés par de futur·es descendant·es, interprétant l'héritage matériel de l'Amérique du Nord.
M'inspirant de chercheurs comme Heather M. Davis (Plastic Matter) et Max Liboiron (Pollution is Colonialism), je considère les déchets et les résidus pétrochimiques comme des composantes essentielles du patrimoine culturel archéologique futur nord-américain. Je me concentre actuellement sur des assemblages sculpturaux et des installations intégrant des structures en carton, des moulages, ainsi que des répliques de sculptures classiques produites en série et acquises seconde main.
Inspirée par les formes néoclassiques - longtemps associées aux structures de pouvoir occidentales - je réimagine les fragments architecturaux comme des artefacts liés aux économies extractives et la dégradation de l'environnement. En abordant l'architecture comme une abstraction du corps humain et social, mon travail examine comment les relations de pouvoir persistent à travers les hiérarchies spatiales et matérielles dans les systèmes capitalistes [post]coloniaux contemporains.
En proposant des structures organiques et éphémères conçues pour se dégrader, je cherche à reconfigurer les récits ancrés dans notre environnement bâti. Cette approche approfondit la critique environnementale au cœur de ma pratique, en reliant le symbolisme architectural aux cycles d'extraction, d'accumulation et d'effondrement. De cette façon, mon travail interroge l'éthique de la production de matériaux et de déchets à l’infini, et propose d'autres manières de se relier à la matière, au travail et à l'environnement.
BIO
Florence-Ariel Tremblay is an interdisciplinary artist from Chicoutimi, who lived and worked in Tio'tia:ke / Montréal from 2010-2024. She is currently based in Vancouver (BC) where she is pursuing an MFA at Emily Carr University of Art + Design (‘26)
She was introduced to printmaking during her graphic design studies at Cégep du Vieux-Montréal (2008), and went on to broaden her studio practice through studies in printmaking, ceramics, photography, and art history. She completed a BFA (Bachelor of Fine Arts, major Print Media, ‘19) with distinction at Concordia University and a minor in Art History at Université du Québec à Montréal (2015-2016).
Since 2017, Tremblay has exhibited her work at various venues in Montreal (Galerie Atelier A. Piroir, Atelier Circulaire, Galerie FOFA, Galerie VAV, Galerie 2112, and AVE), Longueuil (Zocalo), and Saint-Jérôme (MAC LAU - Place des Festivités). Recent recognitions include the “CUAA Fine Arts Prize” (Concordia University, 2019), Atelier Circulaire’s “Grant for emerging artists in printmaking” (4th recipient, 2021-2022), a residency at ZOCALO (Longueuil, 2024), and the “Yau Foundation Research Scholarship” (2025).
ARTIST STATEMENT
My research-creation explores the entangled histories of consumer culture, colonial legacies, and material waste through the lens of speculative fiction. In response to escalating socio-ecological crises, I am developing an ethical framework for sustainable, zero-waste, and biodegradable methods of art-making. Working primarily with repurposed materials (e.g.: cardboard, plastics, packaging) I construct a fictional future in which today’s artifacts are preserved and studied by descendants interpreting the material legacy of North America.
Drawing on scholars such as Heather M. Davis (Plastic Matter) and Max Liboiron (Pollution is Colonialism), I frame waste and petrochemical remnants as integral to North American and Canadian cultural heritage. My current focus is on sculptural assemblages and installations incorporating cardboard-built structures, castings, and mass-produced classical statuary replicas.
Inspired by neoclassical forms –long associated with Western power structures– I reimagine architectural fragments as artifacts embodying extractive economies and environmental degradation. By approaching architecture as an abstraction of the human and social body, my work examines how power relations persist through spatial and material hierarchies in contemporary [post]colonial capitalist systems.
Proposing organic, ephemeral structures designed to decay, I aim to reframe the narratives embedded in our built environment. This conceptual lens deepens the environmental critique at the heart of my practice by connecting architectural symbolism to cycles of extraction, accumulation, and collapse. Through this, my work interrogates the ethics of infinite material and waste production, and proposes alternative ways of relating to material, labor, and the environment.